"Aussi bon, peut-être, meilleur, je demande à voir ! "

Au début des années 1930, Roger Lacave, issu d'une famille de métayers, participe activement aux conflits ruraux qui font suite dans les Landes à la révolte des métayers qui a marqué l'histoire sociale des Landes.

Refusant d'acquitter les redevances (50/50 entre le propriétaire et le métayer), respectant ainsi le mot d'ordre donné par le syndicat, sa famille déménagera trois fois en dix-huit mois après avoir été congédiée par leur propriétaire.

Roger Lacave se fixe enfin à Jouatmaou, le 11 novembre 1934, qu'il ne quittera plus.

En 1940, à son retour de la guerre, la récolte de vin de 1939 est encore dans les chais et le cours du vin s'est effondré à un sou le litre. Par conséquent, Roger prend la décision de distiller.

Ce sera alors le début d'une extraordinaire dévotion au culte du Grand Bas -Armagnac.

Pour lui, le mot production n'a de sens qu'accompagné de qualité. La quantité, la rentabilité, on y pense après, éventuellement.

"Aussi bon, peut-être, meilleur, je demande à voir "

Il refend lui-même les chênes de la propriété dont on fera les fûts, veille à la distillation et à l'élevage de ses eaux de vie.

 

Roger lacave taille sa vigne pour la fabrication de l'Armagnac

Bernard Lacave, son fils, porteur du "virus" de la qualité, prendra la succession en 1974 pour devenir propriétaire en 1987.

Marie-Lise, son épouse arrive sur l'exploitation en 1977, elle participe activement au développement de l'histoire du domaine.

La passion pour ce métier l'envahie très rapidement.

Nelly, leur fille ainée reprend le flambeau en 2014, 40 ans après son père. Ce qui fait d'elle la troisième génération.

Aujourd'hui, Bernard a pris sa retraite bien méritée, Marie-Lise et Nelly travaillent main dans la main pour continuer l'histoire du Domaine.

La tradition et le savoir faire sont conservés.

La propriété comprend 58 hectares. On y cultive du maïs, du tournesol, 12 hectares de noisetiers  et 8 hectares de vignes planté en Baco, Folle blanche, Ugni blanc, Colombard, Manseing.

Seul les cépages de Baco et de Folle blanche servent à la distillation des eaux de vie d'Armagnac.

Les chênes de la propriété sont toujours utilisés pour confectionner la futaille.

Le terroir est constitué de sables fauves, caractéristiques de la région de Bas-Armagnac.

La distillation est effectuée par un alambic armagnacais à simple chauffe alimenté au bois au alentour de 52°.

 

Bernard lacave et son armagnac autour de l'alambic

La maison, construite en 1795, abrite une cave.

Fait probablement unique en Armagnac, l'élevage des eaux de vies est effectué dans cette cave au sol en terre battue et non dans un chai.

"Nous dormons sur de l'Armagnac"

Le secret serait-il là ?

La plupart des millésimes est encore sous-bois , ce qui tend à prouver la qualité et l'extrême longévité des Grands Bas-Armagnac élaborés à Jouatmaou.

L'embouteillage est effectué au fur et à mesure des commandes et comme il se doit, aucune réduction n'est ici tolérée.

L'abaissement du degrés en alcool est le seul résultat de l'âge des eaux de vies. 

05 58 45 32 41

06 82 21 62 90

Famille Lacave

Domaine de Jouatmaou

40190 LE FRÊCHE